« Se réveille doucement. »
Je souffre, ma vue est troublée, je ne me rappelle de rien, je suis dans un lit aux draps blanc. Une bassine d’eau fumante, sur un tabouret, surplombe le lit. Je suis allongé, seul dans une pièce sombre, ou seule des meurtrières, sur la façade, de ce que je pourrai appeler la chambre, éclaire faiblement la pièce.
Je suis trop faible, je suis fatigué, mon bras me fait énormément mal. Mais que m’est-il arrivé ?
Un claquement de porte me fait sursauter, des pas sourds et décidés, s’approchent bruyamment de ma chambre. Mon premier réflexe, avec le peu de force qu’il me reste, est de me projeter à terre. De dessous le lit, je vois la partie basse, d’un homme ou d’une femme, en robes blanches, je ne saurai dire de quelle particularité.
La personne s’approche en courrant vers le lit, et je l’entend tapoter le lit :
-Mais où il est encore passé celui là ? dit une voix d’homme. Vip ? Mais où tu te caches ?
Je ne réponds pas, le stress m’a fatigué, et je me rendors…
À mon réveil, moins difficile que le premier, je vois un homme, ma vue troublée, affalé sur un siège à mes côtés. Ma vue se faisant de plus en plus nette, je cherche à savoir qui se tient endormi, sur la chaise dans un coin de ma chambre :
-Akete ! dit moins fort un second. Akete !!
Il se réveille, sur ses gardes, il prépare un sort de réflexe, vers ma direction. Le mien est seulement de lever mon coude, pour protéger ma figure.
-Vip, bordel, t’es enfin réveillé.
Sûrement, c’était un sort offensif, qu’il voulait me porter. À la place, il me lance un gros sort de bénédiction, sûrement pour se faire pardonner.
Et la, il me raconte ce qu’il nous est arrivé, il y a maintenant trois mois.
Nous trois, RoMnoY, Akete, et moi même, étions sur un champ de bataille. Nous étions habitués à ce genre de combat. Mais cette fois ci, c’était différent. Le nombre d’ennemi était surprenant. Il me dit que, nous n’avions rien pu faire, nous avons dû fuir. Mais certains, très habiles, m’ont rattrapé, puis attaqué. RoMnoY était déjà très loin, pendant que je me faisais battre à mort. Seul Akete a fait demi tour, et m’a sauvé des griffes de mes dizaines de meurtriers. Tan bien que mal, il réussi a tous les tuer pendants que j’agonisais. Il m’a porté en lieu sûr, non loin d’ici.
Après, lorsque cette chasse a l’homme eût prit fin, il décida de construire cette hutte, avec les matériaux qu’il trouvait dans les environs, et consacra son temps a me soigner, et a me nourrir, tâche difficile, quand le malade est dans le coma.
Dans quelque mois, quand j’irai mieux, notre objectif sera de retrouver notre frère, ne sachant pas si il est encore en vie.