Par une belle et chaude soirée d’été, je m’étais étendu sous un grand chêne du haut d’une colline. L’air était chaud, c’était une de ses soirées que les paysans aiment particulièrement après une journée de labeur. Ils discutent entre eux sous les derniers rayons que ce beau soleil orange nous donne avant de se coucher à l’horizon, puis ils se rejoindront sans doute à la taverne pour se récompenser. Moi, assis sur l’herbe un peu humide je regardais cette scène, mes yeux verts scrutant l’horizon. Les autres jeunes sortaient de l’académie, eux aussi ont terminé leur journée. Pourquoi je n’y étais pas vous dites? Hé bien…supposément qu’on n’a pas le droit de mettre le feu aux autres élèves pour qu’ils servent de cible dans le cours de maniements des armes. J’ai été renvoyé. Bien sûr mon père un riche marchand de la région tente de négocier mon retour, mais cela ne m’intéresse pas plus qu’il ne le faut. Mon envie du moment, c’était de me rafraichir. Dans la taverne règnait une drôle d’ambiance d’un coté il y avait les fêtards, discutant de tout et de rien en buvant comme de bons amis, mais de l’autre plusieurs hommes semblaient examiné minutieusement chacun d’entre nous. À peine suis-je arrivé au bar que Marcus m’interpella.
-Hey Caly! Belle soirée hein! Allez, je t’offre un verre il faut que je te fasse gouté la délicieuse marchandise que ton père m’a apporter. Tu veux quoi?
Désolé j’ai oublié de me présenté je suis Caly Everfall, Marcus est un des bons clients à mon père mais leur relation se limite au travail et moi je suis client de Marcus. C’est le genre de relation qui profite à tout le monde.
-Donne moi quelque chose de rafraichissant c’est tout ce que je te demande.
Quelques secondes plus tard il revint avec une chope remplit de ce qui semblait être de la bière. Je préfère le fort à la bière mais je l’acceptai sans rechigner.
-Ils ont quoi ceux-là? Ils ne m’ont pas l’air vraiment joyeux.
-Ne m’en parle pas, ils n’achètent presque rien ca doit être la visite des gardes qui les ont mis en rogne.
-Des gardes?! Pourquoi sont-ils venus ici?
-Supposément que la famille Saira est plus grande qu’on se l’imaginait et qu’un de leurs descendant serait dans la région.
Comme tout le monde j’avais déjà entendu parler des Saira, cette famille d’hors-la-loi qui menait la vie dure au Roi. Contrairement aux autres par contre je ne les avais pas en dégout. Leurs histoire et exploits me fascinait comme les contes que l’on me racontait lors de mon enfance, cependant je savais aussi que croiser la route de l’un d’eux pouvait s’avérer dangereux.
- C’est ridicule s’il y avait des Saira dans la région nous le saurions.
- Non, il s’agirait d’une branche récemment découverte, les rumeurs disent qu’ils habiteraient la maison a gauche du boulanger celle a l’extrémité nord du village.
Je souris calmement et fini ma bière d’un trait.
- Je vais aller jeter un coup d’œil à cette fameuse maison.
Je quittai l’établissement sous les yeux étonné des ses occupants. Je marchai d’un pas rapide plein de colère et plus je me rapprochais de la maison plus les passants me regardait avec méfiance. J’ouvris la porte d’un coup de pied et cria…
-OÙ EST-IL CE VIL MENTEUR!
Une femme…assise à la table se mit à pleurer. Cette femme c’était ma mère…et cette maison était la mienne.
-Mon fils, je t’en conjure pardonnes lui. Comprend le toute sa vie il tenta de passer pour un homme honnête. De faire oublier à la population qui il était réellement. Il ne voulait pas une vie exclu de la société, une vie d’hérétique ni pour lui ni pour toi.
Mon père n’était en effet pas un hors-la-loi. Un simple Iagonite qui avait toujours gagné sa vie de façon honnête. Il n’en restait pas moins un Saira…et moi aussi par la même occasion. Everfall était le nom que j’avais hérité de ma mère, une Artherkienne.
- Et moi dans tout ca?! J’ai vécu tant d’années sans réellement savoir qui j’étais! Pourquoi ne m’avez-vous pas laissez le choix pourquoi ne m’avez-vous rien dit? ET OÙ EST-IL BON DIEU!?
-Sur la route comme toujours…il évite les gardes tout en tentant de faire de l’argent pour nous.
-Hé bien je reviendrai le voir dans une semaine d’ici là je ne veux plus te voir!
Je sortis et elle se remit à pleurer. Je dormi sous mon chêne pendant plusieurs nuits. À la cinquième lune, je fus réveillé par des bruits sourds. Il y avait de l’agitation dans le village. Je me frayai un chemin a travers la foule craignant ce que j’allais voir. Ma maison était en feu, les gardes y avait mit le feu et encerclait ma maison pour que personne n’y sorte. Ma mère fut brulée vive. Toute ma vie j’avais prié Lothar, dieu de la justice et maintenant je voyais des gardes, représentants de l’ordre et de la loi bruler une innocente. La foi est quelque chose d’extrêmement fragile…je savais que je ne pouvais pas confier a Lothar le soin de les punir. Je devais me faire justice et je ne connaissais qu’un dieu pouvant approuver de tels desseins : Ogrimar. Je parcours maintenant les terres d’Athlea, à la recherche de ce qui me reste de famille et surtout en quête de vengeance.